À l'origine, les  avaient un rôle utilitaire, comme la plupart des vêtements et accessoires. On porte naturellement des bottes pour monter à cheval en protégeant la partie basse du corps.

On distinguait alors :

  • les bottes femme molles dites aussi bottes à la française ou à l'écuyère dont la tige, molle et large, se terminait par une large genouillère dans laquelle le genou était engagé,
  • les bottes de cour ou à chaudron dont la genouillère était évasée en forme d'entonnoir,
  • les bottes fortes comme celles qui servaient aux postillons,
  • les bottes à la hussarde dont la tige portait des plis sur le cou-de-pied,
  • les bottes à l'anglaise ou à revers.

Ce rôle utilitaire est encore important dans l'habillement, dans le cas notamment des bottes de pluie (en plastique) et des après-skis (parfois nommées Snow boot) utilisées pour marcher dans la neige. bottes femme grande taille

Historiquement, seuls les hommes ont porté des cuissardes pendant plusieurs siècles, de la Renaissance jusqu'à la Révolution. Les bottes montant jusqu'aux cuisses étaient indispensables pour préserver les pantalons, usés prématurément par frottement sur la selle du cheval. Lorsque l'on ne montait pas à cheval, les cuissardes étaient rabattues (on disait « port à la mousquetaire »). L'invention du métier à tisser Jacquard en 1801 a permis de disposer de tissus à prix abordable, ce qui a amené les bottes à redescendre en dessous du genou. Les femmes montaient à cheval en amazone. Seules des reines un peu masculines, par exemple Christine de Suède et Catherine de Russie, se sont permis de porter des bottes dans la mesure où elles montaient à califourchon. C'est seulement durant l'hiver 1963-1964 que les cuissardes réapparaissent, mais chez les femmes cette fois. Cette mode est restée assez marginale jusqu'à l'explosion des cuissardes féminines lors des hivers 1967-1968, 1968-1969 et 1969-1970 bottes femme taille 42